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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 05:52
Messages reçus pour la rencontre
Le Pape Benoît XVI

Chers jeunes,

Sur vous tous réunis à Rotterdam à l’appel de la communauté de Taizé, Sa Sainteté le Pape Benoît XVI invoque la force et la paix de l’Esprit Saint, ainsi que sur les pasteurs, les paroisses et les familles qui vous accueillent. Avec les frères de Taizé qui animent cette 33ème rencontre européenne de jeunes, que Dieu vous conduise aux sources de la joie ! Vous le découvrez en ces jours : cette joie ne vous éloigne pas d’une solidarité avec les souffrances de l’humanité, mais elle est profondément liée à la confiance en Dieu. En vivant de cette confiance, en l’accueillant, vous permettrez ce renouvellement radical de l’être humain que le Christ est venu apporter. Ainsi, vous serez animés du courage d’aller à contre-courant, quand cela s’impose. Ne cédant pas au mirage de l’individualisme, vous deviendrez toujours plus des hommes et des femmes de communion, dans le don de vous-même pour les autres.

Qu’à votre retour dans vos pays, l’Esprit-Saint vous emplisse d’une compassion sans limites, qu’il vous communique imagination et courage pour découvrir comment transformer vos communautés locales en lieux de bonté du cœur et de confiance. La paix qu’il vous accorde rayonnera ainsi pour les autres et pour le monde.

Vous donnant aussi rendez-vous à Madrid, en août prochain, pour les Journées Mondiales de la Jeunesse, le Saint-Père vous confie à l’intercession de la Vierge Marie, Mère des croyants, qui, à Cana, a été témoin de la joie que son Fils est venu apporter au monde, et de grand cœur il vous adresse une affectueuse bénédiction apostolique.

Le patriarche Bartholomée de Constantinople

Chers frères et sœurs en Christ,

Pour sa 33e édition, la Rencontre des jeunes chrétiens d’Europe se réunit à Rotterdam, ville qui constitue aujourd’hui un véritable carrefour de cultures et de religions. Votre rencontre participe, à sa manière, de la grande richesse inhérente à toute diversité, non pas uniquement sur le plan des différences confessionnelles entre chrétiens, mais aussi dans le rapport aux autres religions implantées en Hollande. En effet, la polémique née autour des caricatures du Prophète de l’Islam doit laisser le champ libre à un dialogue responsable, seul capable de trouver une solution paisible entre le respect des symboles sacrés pour les uns et la liberté d’expression pour les autres.

Nous ne pouvons aujourd’hui que nous réjouir du fait qu’un tel événement, initié par feu le Frère Roger, fondateur bienheureux de la communauté de Taizé, perdure jusqu’à aujourd’hui. Plus qu’une rencontre, il s’agit de faire l’expérience d’une fraternité enracinée dans le Christ et son amour pour les hommes. Bien au-delà du moment de fraternité, c’est un véritable temps de communion qui vous est offert, afin que l’autre, souvent si éloigné, se fasse prochain, qu’il devienne votre frère, votre sœur. Le retour au cœur même de l’expérience originelle de l’Église, où communauté et communion se nourrissaient réciproquement, n’est pas sans nous rappeler la description de l’Apôtre Luc, dans les premiers chapitres du livre des Actes des Apôtres : « Jour après jour, ils fréquentaient assidûment le Temple et rompaient le pain dans leurs maisons, prenant leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur. » (Actes 2,46)

Hier à Poznań et aujourd’hui à Rotterdam, le « soyez sans crainte » de la précédente rencontre est éclairé désormais par le message de joie dont est porteuse la présente assemblée. La joie est en effet l’expression la plus concrète de la résurrection, elle doit se lire sur les visages, se prolonger hors de l’Église et inspirer tous les actes de la vie quotidienne jusque dans notre relation avec le monde et la création. Saint Séraphin de Sarov s’écriait resplendissant de lumière : « Le Christ est ressuscité, ma joie ! »

La joie de la résurrection, qui est celle dont furent emplies les femmes myrrophores lorsqu’elles se rendirent au sépulcre et le trouvèrent vide, se partage et se communique au monde de plusieurs manières. L’une d’entre elles se nomme compassion. Trouvant sa force dans l’incarnation du Christ, du Dieu fait homme, la compassion relie non seulement des réalités ô combien différentes, voire antinomiques, mais elle fait de la vie de notre prochain un élément constitutif de notre propre vie. Les souffrances, les maladies, la pauvreté, lorsqu’elles sont partagées, font sortir de l’isolement ceux qui en sont les victimes. L’oppression despotique issue d’un individualisme exacerbé se doit d’être dépassée afin que se retrouve dans le visage de l’homme sa dignité.

De même, il ne peut y avoir de compassion sans pardon. En effet, toute relation présuppose la capacité de reconnaître l’autre tel qu’il est, et non tel que nous voudrions qu’il soit, dans un esprit de liberté. Le pardon, comme un acte présenté et accepté, constitue une condition préalable à l’établissement d’une paix durable. Sa dimension quasi liturgique implique une volonté de réconciliation et fait apparaître les conditions essentielles pour un nouveau vivre ensemble.

Chers frères et sœurs en Christ, votre avenir dépend de vous et de votre capacité à vous engager au nom de l’Église et de la Bonne Nouvelle du Christ Ressuscite. À vous revient la responsabilité d’agir dans la société afin d’y promouvoir les principes de justice et d’amour. Vous êtes notre futur, le futur de l’Église et l’Église est votre vie.

Très chaleureusement, nous souhaitons que cette 33e édition des Rencontres Européennes soit un temps de fraternité partagé dans le prolongement de ce que clamait le psalmiste : « Voyez qu’il est bon, qu’il est doux d’habiter en frères tous ensemble. » (Ps.132.1)

Nos prières et notre bénédiction vous accompagnent.

L’Archevêque de Canterbury, Rowan Williams

Chers amis,

Il y a plusieurs années, j’ai entendu un frère dominicain dire qu’il y a une chose dont nous devons toujours nous souvenir au sujet de Dieu, c’est qu’il aime être Dieu ! Dieu est joie éternelle et bonheur ; Dieu répand l’amour sans limite parce qu’il aime – pourrait-on dire – l’idée même de l’amour, et il aime le fait qu’il ne peut qu’aimer.

Alors quand il nous est donné comme une part dans la vie de Dieu – et c’est bien ce qui nous arrive dans la vie du Corps du Christ –, nous sommes forcément en contact avec la joie la plus profonde. Non seulement éprouver du bonheur ou se sentir bien, mais avoir une profonde conscience d’être de plain-pied avec ce qui est réel et vrai. C’est pourquoi nous pouvons voir de la joie dans la vie de tant de personnes qui semblent souffrir d’une grande privation : elles sont en contact avec quelque chose d’autre, de plain-pied avec la vérité. Et la joie qui résulte du fait d’être de plain-pied avec la réalité, c’est la joie de l’amour. Ce n’est pas la joie du succès ou du confort, de la prospérité ou des grandes réalisations, mais seulement de l’amour, parce que l’amour sans limite est le fondement de toute réalité. C’est là une joie immense ! Même quand nos vies sont brisées, notre sécurité anéantie, nous pouvons encore dire avec étonnement : « Ce qui dure, c’est l’amour, le plus fondamental, c’est l’amour. »

C’est pourquoi la joie et la compassion vont de pair. Nous sommes libérés pour partager la douleur de notre voisin par la compassion parce que nous savons qu’en le faisant, nous sommes en harmonie avec l’énergie qui a fait l’univers. Embrasser la pauvreté et la souffrance, voilà la direction dans laquelle s’étend l’ultime puissance créatrice. Nous sommes entraînés par sa force et nous pouvons nous réjouir au milieu des épreuves et des horreurs, parce que c’est la vérité ultime des choses. Et parce que cette énergie d’amour est ce qu’elle est, il n’y a pas de place en elle pour le ressentiment ou l’autodéfense, et ainsi elle s’exprime aussi dans le pardon.

Il y a près de quatre cents ans, le poète et prêtre George Herbert a écrit un poème intitulé ‘L’Appel’, qui se termine par ces mots : ‘Viens ma joie, mon amour, mon cœur : Joie que nul ne peut mouvoir ; Amour que nul ne sépare ; Cœur dont la joie est l’amour !’

Puissiez-vous découvrir au fond de vous-mêmes un tel cœur dans ces moments de rencontres et d’échanges, de partage et de célébration. Avec ma bénédiction sur votre rencontre et votre prière tous ensemble.

Le Secrétaire Général de la Fédération luthérienne mondiale, Martin Junge

Chers amis, vous faites un pèlerinage de confiance et de joie en venant à Rotterdam. Vous allez rencontrer d’autres jeunes chrétiens et vous aurez le temps de remercier Dieu pour les dons qu’il vous offre, à vous et à nous tous. Je suis heureux que votre pèlerinage soit un pèlerinage de joie. Il porte la promesse de transformer en espérance la tristesse et la souffrance si présentes dans notre monde et dans la vie de tant de personnes.

La Bible connaît ces pèlerinages qui portent à une transformation. L’Évangile de Luc raconte que, peu de temps après la mort de Jésus sur la croix, deux disciples marchent vers une petite ville appelée Emmaüs. C’est un déplacement marqué par la douleur. Ils ont perdu Jésus. Ils ont perdu leur ami et maître. En outre, ils ont perdu l’espoir que Dieu interviendrait concrètement et rendrait ce monde meilleur. Mais alors qu’ils marchent, enfermés dans leurs idées sombres, un inconnu s’approche d’eux. Ils commencent une conversation et l’étranger leur explique à partir de la Sainte Écriture que tout ce qui est arrivé à Jésus était nécessaire. Pourtant, si importante que soit cette compréhension intellectuelle pour les disciples, c’est seulement quand ils invitent l’étranger au repas et qu’il rompt le pain pour eux, qu’ils reconnaissent Jésus ressuscité.

À cause du dialogue et de l’hospitalité, le pèlerinage est devenu un pèlerinage de découverte. Et cette découverte a changé la tristesse en joie.

La Fédération luthérienne mondiale a eu son propre pèlerinage de découverte cet été. Nous nous sommes rencontrés entre chrétiens de partout pour notre onzième Assemblée sous le thème : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. » Ce fut un pèlerinage de découverte pour notre communion de 145 Églises membres et de 70 millions de chrétiens. En découvrant les dons que Dieu nous donne chaque jour, nous avons découvert le plus grand de tous – le Christ lui-même. Je prie pour que vous et nous, avec les disciples d’Emmaüs, nous trouvions la source de notre joie dans le Christ.

Le Secrétaire Général de la Communion mondiale d’Églises réformées, Dr Setri Nyomi

Cher Frère Alois,

C’est avec grand plaisir que je salue la communauté de Taizé et tous les jeunes qui se réunissent à Rotterdam pour cette 33e Rencontre européenne. Ces rencontres annuelles sont un vrai cadeau pour les jeunes, dont nous rendons grâce à Dieu. Au milieu de tant de défis dans le monde d’aujourd’hui, les jeunes qui cheminent en Pèlerinage de confiance sur la terre, qui prient et réfléchissent ensemble, vont certainement y trouver la force de relever ces défis, et de s’en réjouir.

Je prie pour que les jeunes découvrent des signes d’espérance au cours de leur cheminement à Rotterdam. Que les thèmes de la joie du cœur, de la compassion sans limites et du pardon donnent un sens à la vie de tous les participants.

Au nom des dirigeants de la Communion mondiale d’Églises réformées et de mes collègues ici à Genève, je vous souhaite toutes les bénédictions de Dieu pour cette rencontre. Que Dieu vous bénisse.

Le Secrétaire général du Conseil Œcuménique des Églises, Olav Fykse-Tveit

Cher frère Alois,

Je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu avec le prestige du langage humain ou de la sagesse. Parmi vous, je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. (1 Co 2.1-2)

J’ai le grand honneur d’adresser un message au nom du Conseil œcuménique des Églises (COE) aux milliers de jeunes de partout dans le monde réunis pour vivre la prière et la communion à Rotterdam du 28 décembre au 1er janvier.

Le COE est une communion de 349 Églises orthodoxes, anglicanes, protestantes représentant 560 millions de chrétiens dans plus de 100 pays. La communauté de Taizé a toujours été une grande source d’inspiration pour la communion entre les Églises membres du COE, nous aidant à vivre notre unité dans le Christ par le biais de la prière et du service.

La communion dont vous ferez l’expérience lors de votre « pèlerinage de confiance sur la terre » est semblable à celle que partagent les Églises membres du COE. Vivre la communion, c’est voyager, en un pèlerinage de confiance qui nous rassemble en notre Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ. Ce voyage implique de conduire nos vies vers un but en gardant nos regards sur le Christ en croix, lumière pour nous guider, en réalisant ainsi qu’il nous appelle à Lui.

Le Christ nous appelle à être solidaires les uns des autres, mais surtout avec les « plus petits » parmi nous. Il nous appelle à l’espérance et à la joie en dépit des immenses et innombrables défis auxquels nous sommes confrontés. Il nous appelle à l’amour envers nous-mêmes, les uns envers les autres, envers la Création et envers Lui. Car c’est par cet amour que notre marche vers le Christ s’accomplira pleinement, nous révélant l’amour de Dieu et sa fidélité pour nous, Ses enfants bien-aimés.

Alors que vous vous rassemblez pour partager et écouter, pour prier et méditer, rappelez-vous les paroles de Paul : la connaissance assurée du Christ seul, et du Christ crucifié, est le centre de toutes choses. C’est par cette connaissance que nous pouvons avoir la joie du cœur, la compassion sans limite et le pardon. C’est par cette connaissance que le Christ nous invite à partager l’amour de Dieu avec le monde dans lequel nous vivons.

C’est notre chemin vers la croix qui nous rassemble pour être un dans le Christ, un dans la foi, un dans le Baptême et un dans l’espérance et le témoignage, en proclamant l’amour de Dieu pour le monde.

Que ce temps passé ensemble, au moment d’accueillir la nouvelle année, renouvelle vos cœurs par la joie, vous emplisse de compassion au-delà de toute limite et vous donne d’être une bénédiction de pardon. Et que votre « pèlerinage de confiance sur la terre » soit un témoignage dans le monde de l’amour immense de Dieu pour toute la création.

Les Églises de Genève

Cher Frère Alois, chers Frères,

Cette année encore, les membres du bureau de nos trois Églises catholique chrétienne, catholique romaine et protestante de Genève tiennent à s’associer pour vous transmettre leurs vœux à l’occasion du pèlerinage des jeunes à Rotterdam. Cette rencontre dans la confiance, en lien avec les jeunes tout autour de la terre, est un beau projet que nous avons eu le privilège de vivre avec vous en 2007 en accueillant ce rassemblement à Genève. Nous avons pu expérimenter le partage en communauté du texte biblique, du silence et du recueillement, lorsque chacun-e se dépouille de ce qui l’encombre et qui masque l’essentiel. Puisse cette communion continuer à rapprocher les jeunes au-delà de leur diversité dans la foi en Christ. Votre inlassable travail au service de la réconciliation et de la paix entre les chrétiens et entre peuples est précieux, puisse l’Esprit du Seigneur vous donner les forces dont vous avez besoin au quotidien. Par la prière et la pensée, nos trois Églises s’associent pleinement au pèlerinage de cette fin d’année 2010. Nous vous transmettons nos fraternelles salutations.

Mme Christine Hauri, présidente du Synode Cantonal de l’Eglise Catholique chrétienne 
Mgr Pierre Farine, Evêque auxiliaire de l’Eglise Catholique romaine 
Mme Charlotte Kuffer, Présidente de l’Eglise Protestante

Les religieux et religieuses de France

A vous tous, chers Frères de Taizé et aux jeunes rassemblés à Rotterdam pour la 33ème rencontre européenne.

Au nom de tous les religieux et religieuses de France dont certains sont présents parmi vous et qui ont à cœur de suivre le Christ dans la joie et la force de son Evangile, je souhaite à tous une intense rencontre où puisse résonner en chacun la beauté d’un appel à aimer sans limite.

La joie, la compassion et le pardon vont guider chacun de vos pas sur la route de la fraternité, nous nous associons à votre prière, à votre réflexion et à votre partage en ces jours bénis.

Que Noël se prolonge pour chacun et que nos voix et nos vies ne cessent d’annoncer que l’espérance est toujours possible pour celui qui croit.

Dans la paix qui nous unit ensemble.

Fr. Jean-Pierre, Abbé de Ligugé 
Président de la Conférence des religieux et religieuses de France.

Le Secrétaire Général des Nations Unies, M. Ban Ki Moon

J’adresse mes chaleureuses salutations à tous les jeunes qui ont voyagé jusqu’aux Pays-Bas pour le Pèlerinage de confiance sur la terre de cette année.

Je pense que vous avez tous entendu dire « Unis nous tenons, divisés nous tombons ». Cet adage s’applique parfaitement aux affaires internationales du moment. Aucun pays ou groupe, peu importe sa puissance, ne peut affronter seul les grandes questions de l’actualité. À une époque où les défis débordent les frontières et ont une portée mondiale, notre avenir dépend de la façon dont nous travaillons ensemble.

Nous devons nous unir pour surmonter le changement climatique et créer un monde plus « vert », plus durable pour tous. Nous devons travailler à l’unisson pour vaincre l’extrême pauvreté et construire un monde plus juste et plus prospère. Et nous devons prendre la défense des êtres humains dans les situations de crise, les personnes victimes de la guerre ou des catastrophes, ou celles dont les droits fondamentaux sont violés.

Une part importante de la solution est entre vos mains. Le monde a besoin de votre engagement concret. Après tout, vous serez bientôt les responsables des gouvernements qui négocieront la paix… les animateurs locaux qui aideront à nourrir et protéger les personnes vulnérables… les entrepreneurs et innovateurs qui maîtriseront les émissions de carbone… les avocats et défenseurs des droits humains qui combattront l’injustice, l’impunité et l’intolérance.

Votre rassemblement est animé en partie par une compassion sans limites. Dans notre monde globalisé, cet engagement-là implique aussi une compassion sans frontières. Je compte donc sur vous pour porter le flambeau de la solidarité mondiale et d’autres valeurs de l’ONU, pour nous aider à traverser ces temps d’épreuves et pour aider l’Organisation des Nations Unies à offrir ce dont le monde a besoin en ce moment crucial.

Je vous prie d’accepter mes meilleurs vœux pour une rencontre enrichissante.

Le Président du Conseil européen, M. Herman van Rompuy

Très cher frère prieur, très chers frères, et vous toutes et tous unis en Jésus-Christ,

« Taizé » : Rien que d’entendre prononcer ce nom me remplit d’une joie intérieure. Taizé, ses frères, ses jeunes et moins jeunes, de religion chrétienne mais de confessions différentes, apportant, chacun d’entre eux, par leur présence, une part d’espoir et d’espérance à une humanité toujours en chemin.

Les thèmes de réflexion que vous avez choisi, frère prieur, de proposer à l’occasion de cette 33ème rencontre, sont beaux et forts, à l’instar d’ailleurs de ce nombre 33, symbolique s’il en est, dans un monde qui a tant besoin de repères et d’un langage qui va au-delà du quotidien. Vous faites référence, parlant de joie et de compassion, à ce « combat contre la pauvreté qui est un combat pour la justice ». Sachez qu’à ce combat nous avons voulu, dans l’Union européenne, accorder une attention toute particulière en faisant de l’année 2010 une « Année contre la pauvreté et l’exclusion sociale ». J’ai eu l’occasion de dialoguer sur ce thème avec les Autorités religieuses le 19 juillet dernier lors d’une rencontre à laquelle les Présidents de la Commission et du Parlement ont également participé.

Vous parlez aussi du pardon. A ce propos, l’écrivain belge Maurice Maeterlinck disait : « Si l’on vous a trahi, ce n’est pas la trahison qui importe, c’est le pardon qu’elle a fait naître dans votre âme, et la nature plus ou moins générale, plus ou moins élevée, plus ou moins réfléchie de ce pardon qui tournera votre existence vers le côté paisible et plus clair du destin où vous vous verrez mieux que si l’on vous était resté fidèle. »

Le pardon, cet acte gratuit entre tous, cet acte qui est pour moi l’acte chrétien par excellence, je dirais même par essence. Le pardon, non comme oubli, mais comme acte d’amour et de confiance. Confiance comme une foi partagée, avec vous, avec vous vers l’Autre, pour l’Autre, cet Autre avec un grand « A » qui quelque part guide notre vie et nos actions. Et ce, pour notre plus grand bonheur.

Puissent vos réflexions et prières être fructueuses et apporter au monde plus d’espoir et de lumière.

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Published by Monastère Orthodoxe de l'Annonciation - dans Actualités

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